Page:Bloy - Le Salut par les juifs, 1906.djvu/176

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Les charognes en putréfaction se couvriront de parfums puissants achetés à des navigateurs téméraires, pour se préserver de sa pestilence, et, dans l’espoir d’échapper à son contact, les empoisonneurs des pauvres ou les assassins d’enfants diront aux montagnes de tomber sur eux.

Après avoir exterminé la pitié, le dégoût tuera jusqu’à la colère, et ce Proscrit de tous les proscrits sera condamné silencieusement par des magistrats d’une irréprochable douceur.

Jésus n’avait obtenu des Juifs que la haine, et quelle haine ! Les Chrétiens feront largesse au Paraclet de ce qui est au-delà de la haine.

Il est tellement l’Ennemi, tellement l’identique de ce Lucifer qui fut nommé Prince des Ténèbres, qu’il est à peu près impossible — fût-ce dans l’extase béatifique — de les séparer…

Que celui qui peut comprendre comprenne[1].

  1. Ces dernières lignes ont eu l’honneur d’émouvoir un Jésuite qui prétendit que de telles assertions étaient destructrices du dogme. « Est-ce une assimilation métaphorique ou une affirmation absolue ? » Tel fut son cercle de Popilius. Comment lui expliquer que ce n’est ni l’une ni l’autre ? Comment faire entrer dans un cerveau plein de