Page:Bloy - Le Salut par les juifs, 1906.djvu/28

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saint roi Midas, mêlée aux onguents et aux cinnamomes dont s’adonise coutumièrement la carcasse des dieux mortels.

Pour parler moins lyriquement, ça marchait ferme, les gros tirages se multipliaient et les droits d’auteur s’encaissaient avec une précision rothschildienne qui faisait baver de concupiscence toute une jalouse populace d’écrituriers du même acabit qui n’avaient pas eu cette plantureuse idée et qui résolurent aussitôt de s’acharner aux mêmes exploits.

Tous les livides mangeurs d’oignons chrétiens de la Haute et Basse Égypte comprirent admirablement que la guerre aux Juifs pouvait être, — à la fin des fins, — un excellent truc pour cicatriser maint désastre ou ravigoter maint négoce valétudinaire.

On a vu jusqu’à des prêtres sans nombre, — parmi lesquels devaient se trouver pourtant de candides serviteurs de Dieu, — s’enflammer à l’espoir d’une bousculade prochaine où le sang d’Israël serait assez répandu pour soûler des millions de chiens, cependant que les intègres moutons du Bon Pasteur brouteraient, en bénissant Dieu, les quintefeuilles et les trèfles