Page:Bloy - Le Salut par les juifs, 1906.djvu/48

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serviteur, paraît avoir été beaucoup plus qu’un homme ; mais les Juifs nés ou à naître depuis la Grand’Messe du premier Vendredi Saint ne peuvent jamais être nos semblables.

Leur chair triste, réfractaire à tout mélange pendant un si grand nombre de siècles, nous avertit surabondamment de leur prodigieux état d’exception dans l’humanité.

C’est la Souche, malgré tout, de Notre Seigneur Jésus-Christ, réservée par conséquent, inarrachable, immortelle, — effroyablement ébranchée, sans doute, au lendemain du solennel « Crucifigatur », mais intacte en son support et dont les racines adhèrent au plus profond des entrailles de la Volonté divine.

C’est pour cela qu’ils sont tous imperturbablement identiques et si complètement résorbés dans la personne extérieure de leurs paniques vieillards. Les haillons noirs et la puanteur sénile n’y changent absolument rien, et c’est parce que je voyais avec précision tous les millionnaires contemporains, mâles ou femelles, qui font l’orgueil de nos synagogues parfumées, dans les trois carcasses mentionnées plus haut, qu’elles m’impressionnèrent si durablement.