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les dernières colonnes de l’église

Que penser, par exemple, de ceci : « En un constant miracle, Notre Seigneur fit de ces blessures des cassolettes de parfums ; les emplâtres que l’on enlevait, pullulant de vermine, embaumaient ; le pus sentait bon, les vomissements effluaient de délicats arômes ; et, de ce corps en charpie qu’il dispensait de ces tristes exigences qui rendent les pauvres alités si honteux, il voulut qu’il émanât toujours un relent exquis de coques et d’épices du Levant, une fragrance à la fois énergique et douillette, quelque chose comme un fumet bien biblique de cinnamome et bien hollandais de cannelle[1] » ?

Que dire aussi de la « mort abominable d’un Dieu » ; de sainte Colette qui « se pend aux jupes de la Vierge »[2], de sainte Françoise Romaine « devenant une succédanée, tantôt de sainte Colette et tantôt de sainte Lydwine[3] » ? Enfin et surtout, que croire de cette monstrueuse

  1. Sainte Lydwine. page 89.
  2. Page 47
  3. Page 48, pour les pharmaciens qui ne me croiraient pas.