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les dernières colonnes de l’église

un Brunetière véritable, un Huysmans rationnel, un Paul Bourget dans la pensée divine ! N’est-ce pas à prendre la fuite en poussant des cris ? Tout le temps que j’ai parlé d’eux, essayant d’expliquer leurs livres affligeants, il m’a fallu subir de terribles accointances, Dieu le sait ! Eh ! bien, j’en ai assez.

D’ailleurs, ceux qui restent ne pourraient pas, sans un abus intolérable de la métaphore, être nommés des « colonnes ». Tout au plus des colonnettes ou même de simples tuyaux de descente aboutissant à l’égout. On me signale Drumont et quelques autres de même espèce. Raca. D’abord, ils n’appartiennent à aucune littérature, même de mulets. Puis, s’il me fallait m’occuper des hommes politiques, où en serais-je et quelle ordure deviendrait mon livre ? Il faudrait nommer Arthur Meyer, Cassagnac,… Rochefort ! Ce serait inouï !

Cependant, je reconnais que ma colonnade manque de multitude. Je n’y peux rien. J’avoue aussi que mes trop rares colonnes sont de