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les dernières colonnes de l’église

naguère, parmi les ennemis du christianisme, un des plus fétides. Quand je dis fétide, je parle aussi exactement que je peux. Aucun autre mot ne remplacerait celui-là. Les pages de cet auteur puaient littéralement. Je me rappelle une Vie de Jésus publiée, il y a environ vingt-cinq ans, où le Rédempteur était expliqué par la physiologie la plus bassement sacrilège. Ce blasphème de carabin purulent et imbécile ne sera jamais dépassé.

Je n’ai pas l’objet sous la main, je pense même qu’il est dangereux de garder chez soi de telles ordures, mais il me revient que l’auteur présentait le Génie comme une maladie honteuse aboutissant au gâtisme. Or, l’exubérance de la santé de ce penseur et l’excès de sa bienveillance ne lui permettant pas de discerner en Jésus autre chose que du « génie » (!) vous voyez où tendait ce raisonnement d’inimaginable crétin.

C’était moins fécal, si on veut, que Voltaire expliquant, par une constipation opiniâtre, le Don divin ; mais la physiologie de clinique ou d’amphithéâtre et la phraséologie monstrueuse