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les dernières colonnes de l’église

nients plus graves, le Ridicule et la Sottise, pour commencer. On vient de les voir fonctionner, mais il y a des pages de déroulement ininterrompu, telles que le récit du voyage de Durtal à La Salette.

Que vous semble de cette phrase qu’on croirait avoir été écrite sous un parapluie : « Le paysage était sinistre ; l’on éprouvait un extraordinaire malaise à le contempler, peut-être parce qu’il déroutait cette idée de l’infini qui est en nous[1]. » Remarquez qu’il s’agit d’un des plus beaux paysages de montagnes qui soient au monde, mais la sorte d’infini qui est en Huysmans ne s’arrange pas des sites en casse-cou[2]. Il lui faut l’azur plus calme des images de piété. Les montagnes ne lui plaisent pas du tout, les rocs non plus, ni les précipices, ni les eaux furieuses. Les pèlerinages où il peut arriver des accidents surmènent la dévotion de M. Folan-

  1. La Cathédrale, page 15.
  2. « Il suffisait, pour résumer le paysage, d’une phrase : c’était la pelade de la nature, la lèpre des sites ! » Idem, p. 16. Margaritas ante porcos, dit Notre Seigneur dans son Évangile.