maison d’ouvrier isolée qui se trouvait sur le chemin. Je la fis examiner par Charles, qui vint nous dire qu’elle était très misérable et malpropre. — N’importe ! dit Napoléon, et je grimpai avec lui une échelle étroite et fragile. Dans une chambre de dix pieds de long sur dix de large, contenant une table de sapin et deux chaises en jonc, nous restâmes assis pendant une heure, les autres se tenant en bas. Quel énorme contraste avec notre dernière rencontre, en 57, aux Tuileries ! Notre conversation était difficile, car je ne voulais pas toucher aux choses qui eussent été pénibles pour celui qui avait été jeté en bas par la main puissante de Dieu. Etc. »
En écrivant la dernière phrase, Bismarck mentait à son « cher cœur », comme eût pu le faire un simple arracheur de gencives, car le volume de sa correspondance publié à Berlin et à Leipsick en 1892, et que tout le monde peut lire, contient une lettre à son gracieux roi, écrite la veille, immédiatement après l’entrevue, et relatant une conversation où les choses les plus pénibles furent brassées, au contraire, et triturées avec énergie.
Mais qu’importe une imposture de plus ou de moins dans l’existence de ce cafard homicide qui sera peut-être quelque temps encore, pour un nombre indéterminé de ses compatriotes imbéciles, le grand Allemand — comme M. de Lesseps a été le grand Français ?