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IV

L’OBSTACLE


Cette chose a été vue mille fois dans l’horrible guerre. D’agréables poètes en ont profité pour augmenter leur bagage de quelques alexandrins laxatifs dont les vierges des pharmaciens et les épouses des notaires se sont émues jusqu’à l’effusion des pleurs.

En d’autres termes, elle est devenue aussi banale que l’omnibus, ressassée non moins que la lune, insupportable et désobligeante comme la vérité du Bon Dieu.

Et pourtant, je crois bien qu’il me serait impossible désormais de sentir aussi fortement quoi que ce soit ou de rencontrer un objet qui dégageât — pour moi seul, peut-être — une aussi démontante horreur.

Mais il fallait à la scène affreusement simple qu’on va lire le décor surnaturel de la Déroute. Il