Page:Blum - L’Exercice du pouvoir, 1937.djvu/103

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Les organisations patronales se refusèrent, à la fin du mois de novembre à poursuivre les négociations directes avec les organisations ouvrières. Le gouvernement déposa aussitôt un projet de loi organisant une procédure d’arbitrage obligatoire. Léon Blum prit la parole, lors de sa discussion à la Chambre (séance du 1er  décembre) :

On a parlé, ce matin, des conditions de hâte et de précipitation dans lesquelles ce projet de loi, si important, aurait été soumis à vos suffrages.

Je me permets de rappeler que si la décision de présenter ce projet de loi devant la Chambre a été, en effet, prise avec une certaine célérité, son élaboration avait été plus longue et plus patiente, car, ainsi que vous le savez, messieurs, le texte qui vous est aujourd’hui soumis n’est pas autre chose, avec un certain nombre d’adaptations inévitables, que le texte même de l’accord auquel étaient parvenus, après deux mois et demi de conversations et de collaboration, les délégués des organisations ouvrières et patronales, travaillant, bien entendu, avec l’appui le plus complet et le plus cordial du Gouvernement.

Il n’y a donc pas de précipitation.

Peut-être y aura-t-il, je l’espère du moins, quelque rapidité, dans votre vote, comme il y a eu quelque célérité et quelque décision dans l’acte gouvernemental qui vous est soumis.

Mais je pense aussi, comme l’a dit tout à l’heure