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Le Gouvernement a dit, dans sa déclaration, qu’il s’efforcerait, qu’il s’engageait même à faire voter avant la séparation des Chambres toutes les mesures comprises dans la première série de projets qu’il doit déposer.

Mais en ce qui concerne les lois essentielles réglant la condition ouvrière, ce sont des délais beaucoup plus courts que nous envisageons. Nous pensons déposer nos projets dès le commencement de la semaine prochaine, et demander à la Chambre de les discuter d’urgence.

Nous demanderons à la Chambre, dès mardi, sans attendre la constitution de ses commissions permanentes, de nommer immédiatement une commission spéciale, comme le règlement le lui permet, pour l’examen des projets que nous allons déposer.

Nous insisterons auprès de la commission pour une discussion aussi prompte que possible, auprès de la Chambre pour un vote aussi rapide que possible. À peine les projets votés par la Chambre, nous les porterons au Sénat auprès duquel nous manifesterons la même instance.

Cet arbitrage de la loi s’ajoutera peut-être utilement à l’arbitrage gouvernemental.

Je voudrais même, à ce sujet, dire à la Chambre quelque chose de plus. Je voudrais anticiper, en quelque sorte, sur le vote des textes que nous allons lui soumettre. Je voudrais escompter, pour le succès de l’œuvre que nous entreprenons et que nous poursuivrons, l’effet et l’autorité d’un vote dont je suis, d’avance, certain.

Parmi les projets de loi que nous vous présenterons et dont nous vous demanderons le vote d’urgence, figurera celui ayant trait aux contrats collectifs.

Tous les textes sur les contrats collectifs, tous ceux que l’on a préparés, donnent nécessairement au Gouvernement un rôle d’initiative pour la mise