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MARIE-ANNA LA CANADIENNE

comte fit remettre le parc dans sa beauté première puis à la requête de Jacques il ordonna la restauration d’un vieux pavillon de chasse situé à l’extrémité de la terrasse en arrière des grands sapins noirs. Des ouvriers se mirent à l’œuvre et le pavillon vétuste devint un joli castel ouvrant de larges baies vitrées sur la vallée de La Touque.

C’est, là que Jacques de Villodin établit son cabinet de travail pour classer ses notes et rédiger son « Voyage anecdotique autour du monde ». Le site était enchanteur, la vue grandiose et l’ambiance même du lieu portait à la méditation ; à peine distinguait-on le faible murmure de la Touque coulant au pied des collines et le roulement lointain des chariots qui traversaient le bois des Forges.

Dans ce charmant désert, Jacques pouvait s’abandonner à la rêverie et revivre les heures inoubliables de son séjour dans les Laurentides. Son amour pour la jolie Canadienne des Grandes-Piles était de ceux que l’éloignement ne fait qu’accroître et chaque jour d’attente était un aliment de plus.

Peu de jours après son arrivée à Rézenlieu, il reçut la visite d’un ancien camarade du collège