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MARIE-ANNA LA CANADIENNE

— Je savais bien que cette lettre de congé ne pouvait être de Marie-Anna ! s’écria-t-il. Nous sommes les plus forts et le tour est bien joué !

Se fiant aveuglement à sa croyance erronée, il se jura qu’aucun obstacle ne le découragerait à l’avenir, Marie-Anna le secondant au milieu du camp ennemi.

Il eut l’occasion de tenir immédiatement ce serment. Une difficulté se présenta : il fallait rejoindre Marie-Anna mais sans que l’entourage de la jeune fille le remarquât car cette fois madame Carlier éloignerait sa fille dans un lieu plus secret, dans quelque couvent, peut-être, où elle serait surveillée, désormais incapable de correspondre avec le dehors et de recevoir des correspondances.

Jacques chercha d’abord dans sa mémoire qui pouvait être cette demoiselle Rose B. mentionnée par le journal de Québec. L’initiale était discrète ; il ne trouva pas.

Il conçut un plan de conduite et chercha des déguisements. Aucun ne lui répugnait. Il ne s’agissait que de choisir le plus favorable. En quête de suggestions il alla en différents endroits de Québec s’informer de ce qu’était Shawinigan