vante entra au salon et présenta une dépêche à Rose.
— C’est pour vous, monsieur Chesnaye, dit celle-ci.
Henri prit le télégramme et lut. Son visage refléta aussitôt une profonde déception.
— Mon père m’appelle par le premier train, fit-il. Il faut que je sois à Lévis demain matin… Je ne pourrai t’accompagner aux Piles, Marie-Anna !
Elle s’était levée, toute pâle.
— Tu pars… ce soir ? bégaya-t-elle, tremblante.
Henri considéra la dépêche de son père et parut en proie à une cruelle indécision.
— Jeannette et moi vous accompagnerons puisque Henri ne peut rester, dit William à Marie-Anna.
Elle n’eut pas l’air d’entendre et fixa étrangement Henri qui endossait son pardessus. Comme il s’apprêtait à lui faire ses adieux, elle lui dit tout bas, de plus en plus agitée :
— Ne pars pas ce soir, Henri !… Reste !…
— Je ne puis, répondit-il en la regardant avec inquiétude. C’est mon père qui le veut. Retarde