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Page:Bodin - Le Roman de l’avenir.djvu/146

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pour exploiter et peut-être un peu pour tourmenter ce pauvre globe. La vie sédentaire, intérieure et tranquille ; les affections de la famille, l’amour du foyer domestique, de ce que l’ancienne Angleterre appelait le home ; l’habitude douce et triste à la fois de voir les mêmes arbres, les mêmes rochers, le même clocher, disons plus, les mêmes tombeaux, les tombeaux de nos pères, de nos proches, de nos amis : tout cela semblait près de se perdre, si les sentimens qui tiennent intimement à la nature de l’homme n’étaient pas indestructibles.

Heureusement aussi l’une des lois de l’univers, qui s’applique à la vie sociale des hommes comme au mouvement des corps ; la loi qui ne permet aucune action sans réaction, a produit son effet dans ce cas. Un point d’arrêt s’est trouvé ; et non-seulement la fureur locomotive s’est calmée, mais encore le repos, l’esprit de fixité, ont