Page:Bodin - Le Roman de l’avenir.djvu/147

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repris grande faveur dans la portion la plus distinguée de la société. Les voyages des oisifs d’Europe en Afrique ou en Asie ne se font guère aujourd’hui qu’une fois dans l’année ; et nous ne sommes déjà plus au temps où un jeune homme osait à peine se montrer dans un salon et trouvait difficilement à se marier avant d’avoir fait son tour du monde.

Au surplus, la classification qu’on fit, il y a environ cinquante ans, des différentes manières de voyager, subsiste toujours. Le commerce voyage encore sur les mers, les canaux, les rivières, les chemins de fer ; les riches se promènent dans les airs, et les pauvres vont en voiture.

Philirène voyageait donc tandis que sa fiancée l’attendait. Mais il n’est plus à l’âge où l’on court le globe sans autre but que de s’instruire ou de s’amuser. Une haute et