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Page:Bodin - Le Roman de l’avenir.djvu/185

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» Lorsque l’association de liberté commerciale demanda au congrès l’autorisation de lever une armée de deux cent mille hommes, cent batteries à vapeur, etc., et d’équiper quatre-vingts vaisseaux de ligne pour contraindre les Chinois à supprimer leurs douanes, non-seulement on dut la refuser, parce qu’il n’était pas démontré que la Chine se trouvât malheureuse de la privation des produits étrangers. Il y a plus : si la société prohibitive eût encore existé, nul doute qu’elle n’eût été parfaitement en droit d’offrir des subsides ou des secours en hommes au gouvernement chinois. Mais lorsque des manifestations non équivoques du vœu de la nation chinoise d’entrer en relation commerciale et intellectuelle avec les autres nations éclatèrent sur tous les points de cet empire, alors le congrès ne put se dispenser de lever l’exception par laquelle la Chine était soustraite à la loi de liberté commerciale, et d’accor-