Entrons dans la maison par une terrasse décorée de piliers à l’italienne surmontés de vases de géraniums. Nous sommes dans un salon dont le modeste ameublement serait loin d’annoncer l’aisance, sans l’extrême propreté qu’on y remarque. La tenture est un de ces vieux velours de coton à dessins en arabesques, comme on en faisait il y a cent ans ; quant aux grands et lourds fauteuils de chêne revêtus de tapisseries à figures et à paysages représentant les saisons en costume du temps de Louis XIV, il est facile d’en assigner la date. Sur une assez belle cheminée en marbre factice, qui peut bien remonter aux premières années du gouvernement parlementaire de 1830, est une pendule de bronze dont le sujet mythologique et guerrier rappelle évidemment le goût dominant au temps de l’empire français. Je ne poursuivrai pas cette sorte d’inventaire d’un pauvre mobilier ; il vaut mieux jeter les yeux du côté du levant par la grande