houx toujours verts et aux rouges baies, de chèvrefeuille à l’odeur suave, de clématite qui semble étaler ses fleurs sur les autres arbustes comme une légère et blanche écume, d’églantier, de troësne, de fusin aux tiges anguleuses et aux baies de corail. Dans le lieu le plus élevé, de grands arbres verts, un if, un épicéa, un pin d’Italie, élancent dans les airs leurs hautes et vieilles tiges à la parure funèbre, qui se voient à quatre myriamètres de là en toute saison, comme d’immobiles télégraphes n’exprimant qu’une seule idée. Je craindrais d’ennuyer, en nommant beaucoup d’autres arbres ou arbustes, indigènes ou exotiques, aux fleurs odorantes ou au feuillage luisant, formant le petit bois-taillis qui est au nord du côté de la rivière, sur la pente presque verticale du coteau, où les sentiers sont si rapides qu’il faut souvent s’accrocher aux branches et aux racines mousseuses des chênes et des ébéniers.
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Apparence