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Page:Bodin - Le Roman de l’avenir.djvu/254

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Elle se met à pleurer.

— Qu’as-tu donc, chère Eudoxie ? Ne cache rien à ton grand père, à l’un de tes meilleurs amis.

— Comme cette intelligence me plaît ! Mais l’âme manque un peu de chaleur, et il me semble que je lui en donnerais. (Ses joues se colorent légèrement.)

— Qui te fait penser cela ? mon enfant.

— Je ne saurais le dire ; ce sont des idées folles et rapides qui me passent par la tête. Je vois qu’il est un peu aimé par une bien jolie personne, oui un peu, mais pas assez : pas comme je… Oh ! elle ne le comprend pas, c’est au-dessus d’elle. Eh ! mais on l’emporte bien vite, où va-t-elle ? Je vois cela tout trouble. (Elle se frotte l’orbite des yeux, puis pose la main sur son front et après un instant de profonde attention, elle dit) : Cher bon papa, ne manquez pas de l’avertir que le chef des pirates peut lui