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Page:Bodin - Le Roman de l’avenir.djvu/255

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faire d’importantes révélations. Cela va bien l’affliger ; mais il faut qu’il le sache. Malheureux Philirène ! il m’intéresse bien.

— Il ne faut pas trop fatiguer ton attention de ce côté, chère enfant. Et cette tisane, comment la veux-tu ?

Eudoxie, avec un léger mouvement d’impatience : — Oh ! mon Dieu ! bon papa, la tisane, je sais qu’elle me fera du bien. Mais… Oh ! je ne dirais jamais cela si j’étais réveillée ; je n’oserais même le penser.

Le vieillard, avec une tendre inquiétude : — Je m’en doute, ma pauvre Eudoxie.

— Je le sais bien. Vous voyez que toute ma maladie est dans mon cœur, ce cœur inoccupé, attristé. Oh ! si j’étais aimée, aimée comme je suis capable d’aimer ! Mais c’est ma faute ; j’ai voulu m’élever trop au-dessus de ma situation. J’ai trop cultivé mon intelligence ; j’ai poussé trop loin les