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Page:Bodin - Le Roman de l’avenir.djvu/265

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bonne, et j’avoue que de grands talens se sont dévoués pour l’accomplir.

— Je voudrais bien savoir, dit timidement Eudoxie, si le besoin d’émotions terribles que font supposer les livres de ce temps, n’était pas tout-à-fait de la façon même des auteurs. La bonne compagnie agissait-elle comme leurs personnages ?

— Oh ? mademoiselle, dit Eupistos, s’il en eût été ainsi, les hommes de ce temps eussent été des fous, tantôt ennuyés, tantôt furieux, et les femmes des créatures bien bizarres. Je crois, comme vous, que les mœurs de cette époque valaient mieux que sa littérature ne tend à le faire croire. Quant à ces jeunes gens qui se donnent les airs d’être blasés sans avoir même fait le tour du monde, et risqué leur vie une centaine de fois dans l’atmosphère, je les trouve fort amusans.

— Je voudrais savoir aussi, reprend Eu-