Page:Bodin - Le Roman de l’avenir.djvu/78

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res (et aussitôt donnant un petit baiser à la charmante Babylonienne, comme pour lui demander pardon de cette vivacité) : Dis-moi s’il t’a paru un peu changé.

— Mais… pas trop… non ; un peu, je crois.

— Ah ! dit Politée avec un léger soupir comprimé ; et puis elle se tait.

— Tu ne dis rien de plus, ajoute-t-elle après un court silence, il faut donc que j’obtienne le reste question par question. Quel était son costume ?

— Oh ! c’est là ce qui m’a frappée : il portait le turban, un grand et beau turban blanc, vraiment, avec une riche aigrette de diamans, qui étincelait sous le ciel comme un groupe d’étoiles. Puis il avait de longues, longues moustaches noires, qui donnent à sa bouche encore plus de sévérité ; et enfin j’ai vu à sa ceinture un yatagan arabe, dont la poignée était également couverte de