Page:Boethius - Consolation 1865.djvu/23

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

INTRODUCTION. xxx

que dans sa vieillesse, alors qu’il voyait erouler de toutes parts la monarchie des Goths, à l’affermissement de laquelle il avait tant contribué, qu’il se réfugia, triste et découragé, dans les contemplations de la vie ascétique, et rien ni indique qu’avant cette ’ époque il eût jamais fait preuve d’une grande ferveur religieuse. L’occasion pourtant ne lui avait pas manqué ; car si Boèce, comme on le prétend, est mort Victime de son zèle pour la fbi catholique, comment se tait-il que Cassiodore, l’ami de Boèce, le fondateur de Vivaria, n’ait pas protesté contre la tyrannie du nouveau Dioelétien ? S’est-il du moins éloigné de la ’ cour ? On l’a dit, mais l’histoire affirme le contraire ; on sait, en effet, que c’est lui qui, peu de temps après la mort de Boèce, conseilla au roi, contrairement à la tradition, contrairement aux lois de l’Église et aux vceux des fidèles, de donner de sa propre autorité le prêtre Félix [)0U.1successeur au pape Jean. Dlailleurs, si les lettres d’l1Qnnodius et de Cassiodore parlent volontiers des travaux littéraires de Boèce, de ses talents, de sa gloire, elles se taisent sur sa piété et sur ses sentiments religieux ; il semble que l’un et l’autre, févêque aussi bien que le ministre, entière 2 ·« Le froid de la Scythie ne t’est point inconnu ni Pétouffante ardeur de Méroé ; en subjuguant l’univers, tu as appris à 1* COl’lIlZll’fI’€ CC (IUC HOU5 COIIIIHISSOIIS IJCIIIC par OUI·dIl’C, D Passe encore pour la Scythie, mais faire remonter à Théodoric le Nil jusqu’à Méroé, il faut avouer que Phyperbole géographique est un peu forte. 72 (J. J. Ampànn, Hist. litt. de la France,) 1. Voy. Let :. de Qkzssiozl., déjà citées ; et dans le recueil d’Ennodius, la lettre 13 du livre VII, et la lettre 1" du livre VIII.