Page:Boethius - Consolation 1865.djvu/24

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

xx ]\’l’PtODUCTION

aient mis quelque al’t’ectation à éviter un sujet aussi douteux. Si l’on prend argument de l’admiration qu’ils témoignaient pour son génie, il Faut dès lors ranger aussi parmi les Pères de l’Église les philosophes païens Longinien et Maxime de liladaure, car saint Augustin, dans la correspondance qu’il entretenait avec eux, ne leur ménage pas non plus les caresses et les élogesï Dira-t-on que Symmaque, le citoyen austère, Symmaque, le Romain des anciens âges, ne pouvait être · capable, dans un intérêt d’aml)ition, d’exposer sa fille au danger de renier le Christ entre les bras d’un époux païen Ã’ Mais il faudrait tllabord établir que Symmaque lui-même nvétait pas paien, car en bonne logique o’n ne prouve pas une supposition par une hypothèse :

Nil agit cxeniplum liteni quod lite résolvit’. Or, rien n’est plus hypothétique que le christianisme de Symmaque. La Foi au Christ n’était pas, tant s’en Faut, une tradition de sa maison : on sait avec quelle ardeur son aïeul, Symmaque le grand pontite, défendit la cause du polythéisme, et avec quelle hardiesse il réclauia des empereurs \’alentinien ll et Théodose le rétablissement de l’autel de la Victoire“ ; on sait encore que ses écrits, attaqués par Prudence, et rétutés par saint Ambroise, furent mis en ordre et publiés par son fils, païen connue lui évidemment, en sorte que 1. Saint August., (brnrisp., passim.

  • 2. Horace, Sat., 11, in.

lî. Cl’. Villemain, ’lhbl. :/¢· l’¢ ?loq. c/ue !. au gnr1tr·1’é/ne Aiér-Iw, il à I H I Im" l’’’ W""’ ’ """"""’|t1111 l tlllllru ~1«·¤•v¤··¤¤¤ » » «.·, .., ,