losophe ; voici avec quelle rudesse saint Jérôme lui reproche cette erreur : « Comment qualifier comme elle le mérite la légèreté, je dirai plus, la démence d’un éCI’lVHll] qui Va se tromper sur les noms, et attribuer fun livre de Xyste, d’un pythagoricien, d’un homme il qui la foi manquait, d’un païen, à Sixte le martyr, l’évêque de l’ÉgIise romaine ? un livre dans lequel, à côté des dogmes de Pythagore, qui font de 17110[1’lfl1€ un être éval à Dieu formé de la même substance, on trouve un grand nombre de maximes excellentes, de telle sorte que ceux qui ignorent qu’il a été écrit par un philosophe, abusés par le nom d’un martyr, s’abreuvent au calice d’or de Babylone ; un livre enfin dans lequel il n’est fait mention ni des Prophètes, ni des Patriarches, ni des Apôtres, ni du Christ, en sorte qu’un évêque, un confesseur de Jésus-Christ n’aurait été qu’un incrédule ’ ? ».
Il n’est pas besoin, après cela, de demander ce uleût ensé saint Jérôme du christianisme de Boèce. q
Non-seulement, en effet, le traité de la (Èunsolatzbzz ne mentionne ni les Prophètes, ni les Patriarches, ni les 1, « Illam autem teméritatem, imo insaniam ejus quis digne possit explicare sermone, quod librnm Xysti Pythagorici, hominis absque Christo, atque ethnici, immutato nomine, Sixti martyris et romanœ ecclesiae episcopi praenotavit ; in quo, juxta dogmata Pythagoricorum, qui liominem exeequant Deo, et de ejus dicunt esse substantiva, multa de perfectionne dicuntur, ut, qui volumen philosophie nesciunt, sub martyris nominc de aureo calice Babylonis bibunt ; denique in ipso volumine nulla Proplietarum, nulla Patriarcharum, nulla Apostolorum, nulla Christi fit mentio, ut episcopum et martyrem Christi sine fide fuisse contendat ? » (Hm-1x0NYM., ad Cïesip/2.)
