Boèce ne dit pas pour quelle raison la Campanie, plus que toute autre province, aurait souffert de cette mesure, qui, ordinairement, était générale. Mais Cassiodore nous apprend (Var. xii, 22) qu’à cette époque la Campanie était fréquemment désolée par des tremblements de terre et
par les éruptions du Vésuve. Il est vraisemblable que cette province avait été récemment éprouvée par ces deux fléaux, et que l’édit de coemption devait mettre le comble à ses malheurs.
Paulin appartenait à l’illustre famille des Décius, et avait été consul en 498.
Albinus : autre membre de la même famille, consul en 493.
Cyprien : ce personnage remplissait alors la charge de Reférendaire. Il tint plus tard Comte des Largesses sacrées, puis Maître des Offices.
On lit dans la correspondance de Cassiodore (liv. IV, 22), que Théodoric reprochait à Basile d’être depuis longtemps adonné aux arts magiques. Est-ce pour cette raison que ce personnage fut chassé du palais, où il occupait sans doute un emploi important ? Cassiodore ne le dit pas.
Opilion était frère de Cyprien dont il est question plus haut (note 24). Ses fâcheuses aventures sous Théodoric ne lui nuisirent pas auprès d’Athalaric, car il fut élevé par ce dernier prince à la dignité de Comte des Largesses sacrées. Il fut également en crédit sous Théodat, oncle et successeur d’Athalaric ; car, au rapport de Procope (Hist. des guerres goth., livre I), il était du nombre des sénateurs que Théodat envoya à l’empereur Justinien pour se justifier des rigueurs qu’on l’accusait d’exercer contre Amalasonthe, mère d’Athalaric.
Gaudentius est complètement inconnu.