Page:Boethius - Consolation 1865.djvu/56

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mt INTRODUCTION.

dans Yentendement des êtres mortels ne sont pas des notions nouvelles, mais bien des notions préexistantes ; longtemps assoupies, elles s’éveillent sous l’action stimulante des Facultés. On le voit, c’est la doctrine de la réminiscence, que Platon avait empruntée à Pythagore, et qui, en dernière analyse, a donné naissance au mysticisme de l’école d’Alexandrie. On a dit avec raison que le panthéisme était impuissant à Fonder une morale. Toute loi, en eflet, suppose un législateur ; or, comment attribuer ce rôle souverain à un Dieu dépourvu d’initiative et d’indépendance ? Il Faut suivre Boèce pas à pas dans la marche habile et presque insidieuse de sa dialectique pour comprendre comment la moindre déviation, si imperceptible qu’elle soit au premier coup d’oeil, peut fausser tout un système et conduire aux conséquences les plus inattendues. C’est par une déviation de ce genre que Boèce parvient il établir un lien, assez fragile, il est vrai, entre l’homme et le Dieu qu’il nous a montré. L’idée de Dieu, selon lui, est adéquate à celle du souverain bien ’, et c’est sur l’identité absolue de ces deux substances, car tel est le nom qu’il donne au souverain bien comme à Dieu, qui est Fondé tout son système de morale. L’homme, en ef’t’et, par une loi impérieuse de sa nature, aspire toujours au souverain bien ; mais par quelle route arrivera-t-il ii cet objet de tous ses désirs ? Le problème n’en est ’I. Conso]., P. 183.

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