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LX IN’[’PtODlÉCTION.

VIII

Nous avons indiqué les points les plus saillants de la philosophie de Boèce. Cette philosophie, bien que ses conclusions soient trop souvent poussées à l’extrême, est en somme, nous l’avons dit, celle de Platon, et c’est à Platon encore que l’auteur de la (Éon.s·0/ation a emprunté son plan et sa méthode. Boèce ne dogmatise pas ; on ne le voit jamais argumenter sur une hypothèse pour arriver, au moyen d’une déduction savante, à la démonstration d’un principe élémentaire ; toujours, au contraire, il part de l’idée simple pour s’élever d’induction €ll induction Z1 l’expression de l’idée générale ; il procède du connu à l’inconnu, construisant lentement et pièce Si pièce tout Védifice de sa laborieuse synthèse, et ne s’écartant que bien ra- A rement des règles de la plus sévère dialectique. Or, ainsi que Yétymologie des deux mots le prouve, la tortue que la dialectique affecte le plus volontiers, c’est celle du dialogue, et, en cela encore, Boèce a imité Platon ; comme tous les ouvrages du maître, le traité de /a Con.v0Iat1’orz est un dialogue. Ce livre toutefois se distingue par un caractère particulier : il est écrit partie en prose et partie en l. Zénon d’Élèe, l’inventeur présumé de la dialectique, est aussi le premier, selon Diogène de Laérte, qui ait employé la forme du dialogue pour l’exposition de ses idées philosophiques.