Page:Boethius - Consolation 1865.djvu/65

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INTRODUC’l’lOî’«. Lxr

vers, comme la zlîehzppëe de V arron, /e.S’nt)/·1·1’cox¢ de Pétrône et l’/4/m/r0/rJÃ’)#1zi0.re de Sénèque. Nous ne pensons pas pourtant que Boèce ait pris exemple sur ces trois auteurs ; SOI] ouvrage, purement philosophique, n’a rien de commun avec le roman et la satire, et s’il y a entremèlé la prose et les vers, c’est plutôt parce que le succès récent des Noces de Mercure et de Ia Philologze, traité didactique de Martianus Capella, avait mis ce genre de composition à la mode. Mais pour la Forme, comme pour le Fond, l’ouvrage de Boèce est infiniment supérieur à celui de Martianus Capella, et, bien qu’il ait été écrit un demi-siècle plus ’tard, la décadence des lettres latines s’y Fait bien moins sentir. A. cet égard, comme à beaucoup d’autres, l’auteur de la (jonsolazzbn n’était pas de son temps ; et il n’y a qu’à comparer sa prose avec celle de Cassiodore, pour reconnaître la supériorité de Boèce sur les meilleurs écrivains de son époque. ’Ce n’est pas qu’il n’y ait beaucoup En dire à son style ; bon nombre de locutions étranges font bien voir qu’on n’est plus au siècle d’Auguste et que les Goths règnent à Home. Pourtant, il Faut noter à ce propos un Fait intéressant, c’est que la plupart des expressions qui nous choquent dans Boèce, ne sont pas des mots de nouvelle Fabrique, mais bien plutôt des termes surannés. Obbarius a pris la peine d’en Faire le compte, et il les a retrouvées presque toutes dans les écrivains antérieurs à Cicéron, particulièrement chez les comiques. C’étaient des locutions de la langue parlée A que le goût un peu dédaigneux des auteurs de la bonne