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Page:Bogaerts - Pensées et maximes.djvu/21

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Croyez-le, la perte de nos illusions est un malheur ; c’est un malheur inévitable, inhérent à la condition humaine.

Et devons-nous nous en plaindre ? Non, car cette destruction est encore un bienfait de la Providence, qui veut que nos illusions se fanent et meurent, comme les fleurs des champs, afin que, arrivés au terme de notre course, nous puissions rejeter la vie comme un bouquet flétri.

Après cette perte, désormais sans retour, n’est-il donc plus de bonheur pour l’homme ? Oui, sans doute. Au milieu de tout ce qui l’environne dans le monde positif où le prestige ne saurait plus mentir à ses yeux, il lui reste d’abord le bonheur que donne la