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Page:Bois - L'Île d'Orléans, 1895.djvu/107

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fit sa retraite le trois de juillet, sur une lettre reçue la veille, de M. le marquis de Vaudreuil, qui lui intimait l’ordre d’évacuer l’île, et de traverser à Beauport. On renouvela encore plusieurs fois le projet d’envoyer des troupes dans l’île, mais il n’a jamais été exécuté avec succès.

Sous le gouvernement français, on avait établi une suite de signaux, à l’aide desquels on transmettait à Québec les nouvelles de ce qui se passait dans le bas du fleuve, à peu près comme ceux entretenus depuis, par le gouvernement anglais, jusqu’à 1850. En 1758, on en construisit trois : le premier à Saint-André de l’Ilet-du-Portage, district de Kamouraska, et la garde en fut assignée à M. de Léry ; le deuxième, établi sur une hauteur à Kamouraska, était confié aux soins de M. de Montesson ; et le troisième, placé sur l’île d’Orléans, était sous la direction de M. de Lanaudière. On les fit bientôt abattre dès qu’ils ne purent plus servir à annoncer les vaisseaux français.

De plus, comme pour monter de l’Île-aux-Coudres à Québec, il faut suivre, du côté du nord, un chenal qui biaise, on avait, pour la commodité des marins, fait des remarques dans les îles au moyen d’abattis, qui servaient à les guider jusqu’à l’île d’Orléans, à l’extrtmité de laquelle