Page:Bois - L'Île d'Orléans, 1895.djvu/25

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leurs pêches la nuit avec des lumières du même genre. Peut-être, aussi, que l’ère de prospérité que l’on voyait régner dans les habitations des cultivateurs de l’île d’Orléans, portait-il à attribuer aux procédés magiques plutôt qu’à un travail intelligent et assidu, les heureux résultats d’un mode de culture plus suivi et mieux soigné. Quoiqu’il en soit, il ne se rencontre plus personne qui croie aux pratiques de la magie chez ces insulaires, malgré qu’il y en ait plus d’un, peut-être, qui jalouse leur bonheur, le calme de leur existence et la paix de leurs foyers.

L’Île est actuellement divisée en six paroisses : Saint-Pierre, Sainte-Famille, Saint-François de Sales, Saint-Jean-Baptiste, Saint-Laurent, appelée autrefois Saint-Paul, et Sainte-Pétronille du bout de l’île, récemment formée d’une partie de la paroisse de Saint-Laurent et d’une partie de celle de Saint-Pierre. Nous ne comprenons pas comment le Père de Charlevoix a pu, de son temps, y trouver six paroisses. (Histoire de la Nouvelle-France, tome III, p. 67.) Avait-il donc compté la paroisse qui est sous le vocable de Saint-Pierre et de Saint-Paul, pour deux paroisses distinctes ? En jetant un coup d’œil sur la carte de l’Île d’Orléans, qui accompagne son Voyage historique, on voit que l’auteur place une église à Saint-François, et