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Page:Bois - L'Île d'Orléans, 1895.djvu/32

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1651, lorsque les Hurons s’y établirent, croyant échapper aux persécutions de leurs cruels et perfides ennemis, les Iroquois, elle fut appelée Île Sainte-Marie. (Voir Relations des Jésuites, année 1661, page 9, édition de Québec.)

C’est probablement cette circonstance qui a porté à dédier à Dieu, sous l’invocation de la bienheureuse vierge Marie, la première chapelle qui fut construite en ce lieu. Nous lisons encore dans des mémoires du temps, entre autres, dans un Plan général des Paroisses on Missions, fait en 1686, qu’elle s’appelait Isle Saint-Laurent. C’est sous cette dénomination qu’elle fut érigée en comté et ce titre lui a été longtemps conservé dans les actes publics.

Le Père Lejeune, dans la Relation briève du Voyage de la Nouvelle-France, fait au mois d’avril, 1632, (p. 7, de l’édition de Québec,) parle de cette île de Saint-Laurent, sans dire d’où elle prend ce nom. Le Père Charlevoix, Histoire de la Nouvelle-France, tome 1er, page 11, édit. in-4, nous en parle en ces termes :

«… Huit lieues plus haut de l’Isle-aux-Coudres, Cartier en trouva une plus belle et plus grande, toute couverte de bois et de vignes : il l’appela Isle de Bacchus, mais ce nom a été changé en celui d’Orléans. Après lui sont venus des Normands qui ont arraché les vignes, et, à Bacchus, ont substitué Pomone et Cérès : en effet, elle produit de bon froment et d’excellents fruits. »