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Page:Bois - L'Île d'Orléans, 1895.djvu/33

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On commence aussi, en 1720, à y cultiver le tabac et il n’est pas mauvais. (Voir Charlevoix, Journal historique d’un voyage, etc., lettre II.)

Au printemps de 1536, Cartier vint ancrer au-dessous de l’Île d’Orléans, ainsi appelée, dit-il, en l’honneur d’un membre de la famille royale de France, sans faire néanmoins mention des motifs qui ont décidé l’illustre découvreur à faire ce changement. Thévet, Cosmographie universelle, livre 23, p. 1011, est le premier qui nous ait révélé que l’île a reçu cette dénomination, en l’honneur et en souvenir du feu duc d’Orléans, mort en 1575. Il nous semble qu’il est plus naturel de croire que le marin Breton, mû par un sentiment de reconnaissance envers son bienfaiteur, le roi François Ier, a voulu appeler l’île du nom d’Orléans pour perpétuer en la Nouvelle-France le souvenir de la maison d’Orléans, dont descendait l’illustre monarque qui l’avait favorisé, et dont il avait même donné le nom à d’autres établissements, comme France-Prime, Mont-Royal, etc. Roberval avait aussi établi France-Roy. Cartier avait encore nommé Cap-Royal, Cap-d’Orléans, et autres lieux, d’après les noms ou les titres de l’illustre bienfaiteur qui lui donnait des marques si multipliées de son estime et de sa protection. De même, le sieur De