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L’AU DELA ET LES FORCES INCONNUES

à coup du fossé de la route, comme une espèce de gnome tout noir et sémillant, un petit chien qui me flaira, me suivit à la maison et ne voulut plus me quitter. Cette rencontre d’un chien perdu, qui a l’intelligence de choisir son nouveau maître et qui a le flair de bien choisir n’a rien de bien miraculeux. Mais elle me frappa pourtant parce que l’incident se passa à la brune derrière le « Mas » où je suis né et que j’ai quitté depuis longtemps, et au pied des cyprès noirs où j’allais par prédilection jouer quand j’étais petit. Or comme Pan-perdu (c’est le nom d’un nain troubadour, que je donnais au nouveau venu) a certaines allures mystérieuses et cabalistiques, comme à certains moments il tourne sur lui-même vertigineusement en se mordant la queue, comme parfois il me regarde avec des yeux étonnamment perçants, et comme il n’appartient à aucune des races connues dans le pays, j’ai fini, Dieu me pardonne, par me persuader que quelque bon ancêtre avait choisi cet « avatar » pour me protéger, qui sait ? dans quelque danger à venir.

5.