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CHAPITRE V
LES ÉVOCATIONS FANTASTIQUES
DES MAGES


Pour se conformer à l’impitoyable orthodoxie, il faut appeler révocation dans les cercles, même avec la pompe sacerdotale, quand elle a lieu hors du temple, — l’évocation de l’anonyme esprit qui n’est pas Dieu. Cet esprit, Moïse le condamna et les théologiens l’appellent le souffle de Satan, le Diable ; car Jésus le refoula dans les porcs et Agrippa, l’ayant adoré, le maudit ensuite comme fauteur de prestiges et d’hérésies. Pas d’autre esprit — aux yeux du catholicisme par exemple — que l’esprit de Jésus-Christ descendant dans l’hostie et s’y revêtant d’une nature de chair. Eliphas Levi lui-même l’entend ainsi et frappe d’anathème, sans même l’examiner, le spiritisme. Tout le reste est douteux, méfié ; Jeanne d’Arc, même avec ses voix qui la conduisirent à libérer la France, restera longtemps expectante devant l’auréole accordée à d’autres saintes moins retentissantes, moins éclatantes de miracles. Le miracle, hors de la maison des prêtres, ne semble pas bon aux prêtres ; œuvre de Satan, toute œuvre hors du sanctuaire. Le spiritisme