et celui-là qui t’empêche de parvenir… J’ai des procédés pour que ton ennemi n’ait de cesse qu’il ne se soit réconcilié avec toi. S’il résiste, il mourra. Je suis charmant et doux puisque je veux la mort de ceux qui t’empêchent de vivre avec sérénité. Je saurai faire verser leurs équipages et les égarer dans les chemins qu’ils connaissent le mieux. S’il déçoit ta colère, si, se fiant à ses poings ou à ses armes, il se rue sur toi, tu croiseras la jambe gauche sur la droite, tu marmonneras quelques oraisons et son couteau ou son pistolet sera charmé. Si, puissant de ton inexpérience, il se précipite quand même, — souviens-t’en — par un billet porté au cou je sais rendre insensible et « dur » à ce point, qu’attaqué par dix cavaliers dans une auberge un homme que je protégeais fut garanti de cinq cents coups de sabre ; il retourna tranquille et sans atteinte à sa maison. Te blesserait-il quand même ? Que crains-tu ? je sais fermer les blessures et arrêter le sang…
« Et l’Or, l’or qui donne toutes les joies, même l’Amour, l’or tu peux l’appeler fébrile dans l’escarcelle, dans la tirelire qui attend. Les secrets foisonnent dans le livre ; avec eux tu gagneras au jeu, tu attendriras l’usurier, tu fascineras la bourse lointaine d’où, vers ta bourse, la jaune hostie, soutenue par d’invisibles petites ailes, essorera. Ah ! Ah ! qu’as-tu besoin d’obéir à ce travail stupide dont furent maléficiés tes ancêtres ? n’es-tu pas la chère exception du Très-Bas qui te veut libre de toute entrave ressemblant à un devoir ? Pendant la nuit, le génie de ta planète viendra te dire l’heure à laquelle il te faut prendre le numéro qui à la loterie gagnera sûrement ; je t’indiquerai comment tu dois couper la baguette vierge de noisetier sauvage, en trois coups, disant : « Je te ramasse au nom d’Elohun, Mutraton,