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L’ÉVOCATION DU DIABLE

invoqué par les croyants, le dédaigné de la multitude des fidèles, qui le confondent avec Judas ; bref c’est saint Jude Le sorcier a souri de ton étonnement :

« Le vieux calendrier napolitain de Louis Sabattini, nous apprend qu’à Naples, une chapelle fut vouée à saint Jude sous le patronage de la famille Cybo Tomacelli : elle fut détruite plus tard pour agrandir l’église des PP Oratoriens.

« A Rome, il existait une église de Saint-Simon, Saint-Jude, autrefois paroissiale ; elle fut supprimée comme paroisse par lettres apostoliques de Léon XII (1er novembre 1824) mais conservée en tant qu’édifice religieux sous le patronage de la famille des Gabrielli… La Papauté frissonnait-elle à l’appréhension des sortilèges ?

« Les deux apôtres possèdent dans l’église Saint-Pierre du Vatican un autel qui fut consacré d’ordre du pape Innocent III, par le cardinal Octavien évêque d’Ostia… Cependant, affront indigne, la mémoire de leurs vénérables reliques était oubliée.

« Benoit, chanoine de Saint-Pierre, au xiie siècle rapporte cependant, comme une tradition, que sous cette même église gisaient les corps précieux de saint Simon et de saint Jude. Ce pieux écrivain signale : « duo alteria in media navi ubi ab antiquis patribus audivimus requiescere apostolos Simonum et Judam…

— Mais ce n’était peut-être qu’un racontar, une erronée tradition ?

— Du tout, Barthélémy Piazza, dans ses Ephémérides Vaticanes, assure que les reliques des apôtres furent trouvées sous chaque autel. Bien mieux les ossements étaient rangés de telle sorte que les corps avaient la tête tournée vers l’Orient, selon l’antique usage chrétien.