qui n’existe qu’en toi, d’une idole qui est toi-même. Moine matérialiste et athée, (car tu le sais bien, étant abandonné de ton esprit, quelle immortalité peux-tu avoir ?) tu ne raconteras pas mon mystère, tu ne feras pas d’adepte. Tu n’auras pas non plus d’enfant charnel. Tu es hors des hommes, tu appartiens aux démons.
Tutu ! des phrases, je me libérerai de toi quand je voudrai. Même pas de bâton… un coup d’épingle et je te crèverai, ballon flottant.
Ne fais pas ça, tu te crèverais toi-même.
Tu n’auras pas mon âme… si j’en ai une !
Je n’aurai pas ton âme… imbécile, tu n’as donc rien encore compris… Mais ton âme, c’est moi ; mes cornes informes sont les oreilles d’âne de ta bêtise et mon pouvoir le sacrifice de ton angélité à mon enfer.
Mais tu n’es pas une hallucination, je te vois, je t’entends, je t’ai accouché de mon ventre avec les forceps de mes doigts qui te sculptèrent ; l’appel de mes voyelles t’a donné la vie, et les éléments pervers des quatre coins de la terre se sont coagulés en ta fumeuse carcasse… Tu n’es pas moi, puisque je te parle…