te dois le regard de mes reptiles… Aime-les et fixe-les, tu auras le regard immobile des morts… Puissance qui m’est charmante ! car les fascinés sont possédés de moi. (Secouant la tête.) La science ? tu veux savoir… Tu as raison, je te le permets, c’est le suprême mensonge et la dernière sottise.
Tu reviendras aussi quand je voudrai[1].
Infatigable persécuteur, quoique tu sois mon meilleur ami. Ah ! entre nous liés, même étreints, il n’est aucune paix… Me crois-tu un Méphistophélès fringant ? t’imagines-tu que je vais endosser un justaucorps d’opéra-comique ? Je ne suis qu’une larve, ta larve, ton fils ; je respire l’haleine de la mort et de la pourriture, le cimetière là-bas m’envoie de délicieuses puanteurs… Je me nourris de l’infamie stercoraire : je bois toutes les ordures des âmes.
J’ai besoin d’un compagnon, d’un confident. Je suis tellement abominable et désolé que je ne puis me reposer sur le sein d’une femme.
Tu te reposeras contre mon cœur comme saint Jean[2] sur l’épaule du Christ… Ah ! ah ! Nous ferons bon ménage. Prêtre d’Onan, tu seras une sorte de moine d’un temple