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LES MESSES NOIRES

nous cèle aucun de tes dons comme nous te faisons présent de cette vierge souple.

« Possède-la. Nous célébrerons tes voluptés par l’immolation du sacrifice. Soulève et excite le prêtre que nous t’avons consacré. »

La jeune fille entre nue, liée toujours aux fils dominateurs. Elle chante, quoique endormie. Sa grâce est telle qu’une lascivité matérielle émane de sa peau

Alors le chef enduit encore d’huile empoisonnée le fil de fer qui enveloppe le prêtre.

Celui-ci à ce commandement, sans interrompre son extase, vient de lui-même dans la chambre aux guéridons ; autour de lui, en cercle ouvert, les assistants se groupent.

Les crins presque droits, de petites gouttes de sueur brillant à leurs pointes, — la lumière du suif humain donnait à ce hérissement mouillé une étrange phosphorescence, — il laisse tomber ses vêtements, et nu, monte sur la table-autel.

Une joie belliqueuse enivre les opérateurs, sûrs désormais du triomphe.

Mais le vieillard fixe au-dessus de sa tête un point invisible et formidable… Il demeure inerte et muet.

« Consacre ! Consacre ! » hurlaient les hommes.

Le prêtre semble pétrifié, tandis que la jeune fille se tord comme un blanc serpent ; et les cercles de fer sonnaient sur le parquet.

« Qu’as-tu, lâche ? » interroge le chef, en tendant le bras vers le prêtre.

Une sueur glacée ruisselle maintenant de cette victime sacerdotale : « Il y a ici, invisible, un étranger », dit-il,

(C’était Vintras, qui de Londres entravait tout.)