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LE SATANISME ET LA MAGIE

Le chef des armées lut les signes et dit, joyeux : « Je les tiens, maintenant. »

« On recommença. La carapace traça neuf lignes, ayant été frottée d’un onguent rose, tiré d’un étui d’or.


3. L’Empereur prit dans son portefeuille deux petites cartes. Sur l’une étaient photographiées trois têtes de femmes, sur l’autre trois têtes d’hommes. Il ouvrit son étui d’or, en tira six petites dents qu’il roula dans ses mains. Il en plaça trois sur les têtes de femmes, trois sur les têtes d’hommes ; la carapace les recouvrit. Il enleva encore de son cou sa chaîne et un médaillon et les jeta sur la tortue ; malgré des passes réitérées, il n’obtint que le silence.

« Il persista. — Les signes les plus sinistres furent annoncés.

« Il s’acharna. — Tout fut balayé et jeté contre terre, carapace, dents, cartes, médaillon, chaîne.

« Alors il dit :

« Depuis le 1er janvier de cette année, cet esprit ne me fait que de l’opposition. »

« Il se coucha. Dans son sommeil un Ange écrivit en signes hiéroglyphiques cette première condamnation :


Ta Couronne sera maintenant l’Épouvante.


« Au Vatican, la même nuit, le front des Pontifes et le front de la Cour Romaine furent marqués d’un Thau, celui de l’Épouvante.

« Il m’a été permis de connaître, continue l’abbé Boullan, la grand sacrifice offert récemment en Prusse, par les chefs revêtus du pouvoir suprême.

« Il s’agissait de savoir jusqu’où irait leur prochaine victoire.

« Un homme fut tué, le sang recueilli fut versé sur une carte qui avait été préparée sur une table magique. Le sang couvrit la partie de la France qui sera envahie dans la prochaine guerre.

« Tout à coup, le sang s’arrêta, à la stupéfaction des nombreux assistants. On fit des commandements, on multiplia les conjurations. Rien n’y fit.

« Le lieu où la victoire des Prussiens prendra fin n’est pas connu. Je le sais par des voies, de Dieu d’abord, puis d’une révélation qui me fut faite sur ce sacrifice.

« Je pourrai montrer ce lieu, en temps favorable, à ceux qui ai-