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LE SATANISME ET LA MAGIE

Ils me troublent l’imagination de manière que les meilleures idées m’échappent au moment où je veux les écrire. Ils cherchent à les dénaturer au point que je ne reconnais parfois pas mon ouvrage. Ils peuvent me priver de cet esprit d’ordre que je garde dans mes écrits alors que mon imagination est tranquille ; mais cela ne m’empêche pas de me rappeler toutes leurs atrocités.

 

« Je prétends donner la preuve contraire de ce que vulgairement on pense sur les causes de mort ou de maladies dont nous sommes atteints. Je dis que quand les coquins persécutent quelqu’un, au point de lui vouloir ôter la vie, ils le prennent à deux mains par le bas du cou, pressent les omoplates sur l’os sacrum, le secouent au point de le faire reculer ou avancer avec force, afin de l’étourdir ; au moyen de cette pression et de ces secousses, le malheureux est étouffé et tombe trois ou quatre minutes après ; voilà la seule et véritable cause de sa mort subite…

« Ce n’est pas le bois qui travaille, ce sont les magiciens qui frappent par méchanceté pour faire fendre vos meubles et vos cloisons.

« Souvent des personnes crédules sont surprises d’éternuer sans être enrhumées du cerveau, et ne peuvent trouver la cause de ces effets. Qu’on y réfléchisse, et on se convaincra de suite que ce sont des sorciers qui font voler de la poudre dans l’air pour nous procurer les éternuements.

 

« Une jeune fille me conseilla pour me guérir de me rapprocher du beau sexe. « Vous souffrirez longtemps si vous vous en tenez éloigné. »

« Elle joignit à cette prédiction la malice d’avancer la main sur ma cuisse ; je ne sentis pas alors l’effet de son attouchement. La conversation continua sur d’autres sujets. Quelques instants après, je m’en fus avec deux de mes amis. À peine dehors, je commençai à ressentir une petite douleur à la place même où cette demoiselle avait posé son doigt. Je ne guéris que lors que la jeune fille le voulut bien…

« Les insectes connus sous la dénomination de puces sont très souvent des farfadets ; mais ils sont punis d’avoir usé d’un tel subterfuge, car leur méchanceté est rétrécie par la petite dimension de l’animal, et leur bonheur à faire le mal est presque imperceptible. En revanche, ce furent des farfadets autrement habiles,