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Page:Bois - Le Satanisme et la magie.djvu/264

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LE SATANISME ET LA MAGIE


Vos mauvais
Projets,
Et vos excès,
Et leur succès ;
Sans pudeur
De l’honneur
Vous prenez le masque.
Je veux toujours
Faire cesser vos malins tours.

Au milieu de ses excentricités Berbiguier attise d’étranges lueurs : les pointes, les fumigations, les sons pieux, le miroir magique, — il reconstruit l’antique magie, ce sot incomparable. Un instinct défensif lui fait découvrir les vieilles recettes des combats astraux. Il envoûte les farfadets, il les emprisonne, les torture, leur impose même le supplice de ses couplets de vaudeville. On pourrait avant lui croire l’œuvre active de l’occulte, jeu de mystificateur ou détraquement de raffiné. Mais ce « pauvre d’esprit » apporte à ces prodiges le témoignage de son bon sens trivial et de sa moralité scrupuleusement ridicule. Il est, ainsi que le montre son portrait, sa main sur son cœur, et ouvrant des yeux stupidement honnêtes, l’incarnation de l’ennemi même de l’occulte, tombé cette fois dans les trous de l’occulte, le type de cette classe de demi-savants, de libres penseurs, de gens étroitement sensés, peu à peu entraînés par la horde simiesque des larves dans les brouillards et les chausse-trapes de la magie. Il vulgarise l’inquiétude cérébrale des plus hauts ; caricaturiste à la fois et caricature, il risque de faire accepter sa foi par des adversaires, presque aussi bornés que lui.

De nos jours, jamais les larves ne furent plus acharnées, plus triomphantes ; la tempête de la folie, qui n’est qu’une trombe de larves, s’est abattue sur les plus intelligents et les plus sensitifs. L’art aussi de dompter et d’utiliser si