recette agit contre les démons aquatiques. Envers d’autres employez le nénuphar, l’hépatique, l’euphorbe, la mandragore, la jusquiame.
I
M. DE CAUDENBERG ET MARIE-ANGE
Au xixe siècle l’incubat et le succubat, loin de disparaître, ont acquis une énergie plus fine, parfois cafarde, en quelque sorte savante. En preuves, deux exemples incomparables, celui du chevalier de Gaudemberg, qui lui-même nous a raconté ses rapports avec la Vierge[1], et celui de Marie-Ange[2].
Ancien élève de l’École polytechnique, membre de diverses sociétés savantes, M. de Caudemberg s’adonne aux pratiques du spiritisme ; des tables parlantes il passe à l’écriture automatique ; ainsi il s’entretient avec ses parents et ses amis que la mort lui avait enlevés. Mais la main seule n’est pas en jeu ; exaltant une fausse interprétation de la loi d’amour, notre spirite croit atteindre par les lèvres ses frères de l’au-delà.
« Un des effets les plus extraordinaires des communications spirituelles, dit-il, est, assurément, ce plaisir que fait éprouver à une âme heureuse le baiser, la caresse qu’on lui adresse en posant les lèvres soit sur la signature qu’elle a formée, soit sur le signe qui