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LE SATANISME ET LA MAGIE

vèrent délicieuse. La source n’étant pas encore tarie, et les bai sers continuant, M. le curé remplit de cette liqueur un mouchoir blanc de toile de Rouen, que j’ai avec les reliques de Marie-Ange… Les baisers se renouvelèrent…[1].

« Plus bruyants que les baisers ordinaires, les gros baisers que recevait la jeune fille étaient souvent accompagnés chacun d’un joli bonbon. On peut dire que jamais on n’a vu ni connu de sainte qui ait reçu de la part de Notre-Seigneur et de sa divine mère autant de baisers que Marie-Ange ! » Marie-Ange était la véritable épouse des cantiques, comme disent les billets qu’elle recevait ; comment s’étonner qu’elle ait reçu des baisers ? On devrait, au contraire, voir dans ces baisers la présence irréfragable de ce que les billets affirment.

« Un jour en juillet 1817, à Cazouls dans la chambre du curé, M. Julien, nous étions huit personnes ; Marie-Ange était en extase, et nous entendimes les baisers sur sa bouche. Nous nous approchâmes et nous nous aperçûmes que chaque baiser produisait dans sa bouche un bonbon de la grosseur d’un pois. Elle en reçut près de cent. Quand la langue en fut couverte, Marie-Ange la sortit ; et quel fut notre étonnement de voir ces bonbons de toutes couleurs, rangés en ligne d’une manière admirable. »


Diabolisme hypocrite, mediumnité incubique, où l’incube est pâtissier.


II
LART DE LINCUBAT ET DU SUCCUBAT


Un disciple du chanoine Docre a écrit dans une revue de jeunes, le Mercure de France, un article à la fois mystificateur et imprudent qui lève un coin du voile sur la science positive de quelques maîtres sataniques modernes. De nos jours, il était dit que nous aurions des professeurs d’éro-

  1. J’ai conservé à peu près cet étrange style où revient en couplet « les baisers continuant ».