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LE SATANISME ET LA MAGIE

celles de Schalmanu-Ascharid Ier.) Elles atteignent, pareilles aux fatalités héréditaires, la semence du profanateur, ses enfants, ses petits-fils, son pays même où elles déchaînent l’inondation, l’incendie et la tempête[1].

M. Chabas, qui a déchiffré le papyrus Harris, y a découvert les procès d’un berger égyptien, mis à mort, comme si déjà nous étions au moyen âge, pour sortilèges. Moïse ne veut pas que l’on laisse vivre la sorcière. Platon, qui n’est pas très sûr de l’efficacité des figures de cire, cite le décret ordonnant de tuer l’enchanteur. La loi des Douze tables ne pardonne point à l’envoûteur, si exécré qu’il en est devenu sacré : « sacer ! »

Pline (livre XXVIII, ch. ii) « cite ceux qui arrachent les bleds étant sous terre ».


Il est impossible d’être catholique ou seulement chrétien et de ne pas croire à l’envoûtement.

Dans le « livre de Sapience » (ch. xii, vers 4) il est écrit : « Pour ce qu’ils (les Chananéens) usaient de sorcelleries exécrables et de sacrifices contraires à toute sainteté. »

Saint Paul, s’adressant aux Galathes (chap. iii, vers 1), les interpelle ainsi : « Galates mal advisés, qui vous a ensorcelés ? »

Les conciles de Carthage et de Constantinople n’omettent point « les maléfices mortels ».

Troïle de Maluets, grand jurisconsulte ; Martin d’Arles, théologien ; saint IlieVosme, Tertullien croient aux enchantements. Le sermon 207 de saint Augustin s’adresse aux

  1. Voir dans la Haute Science (1893) La Magie et la Divination chez les Chaldéo-Assyriens.