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CHAPITRE VII
L’ENVOUTEMENT D’AMOUR


I
LE NOUEMENT DE LAIGUILLETTE


J’avoue ne pas me trouver très à l’aise au milieu de ces prescriptions du grimoire, qui s’enchevêtrent à l’obscure génération. Ici la magie relève davantage de Brantôme que d’Agrippa. En tout cas, je serais assez disposé à bénir, à remercier du moins le bon diable noueur d’aiguillette ; il semble boucher les conduits d’égout, refréner la vieille bestialité hennissante, il frappe et lie le petit démon de chair qu’il déchaîna trop souvent et par lequel tant de bassesses et tant de trahisons s’accomplissent. Certes, l’ordure humaine tarie par le Diable, c’est drôle ; mais ce n’est pas sur le débauché que le sort s’acharne, bien plutôt sur le paisible et légitime époux. Allons, ne félicitons pas trop d’avance le malin astringent de l’amour ; c’est un collaborateur d’Onan, un malthusien excessif et en délire…

Dirai-je sans rougir après le R. P. Crespet, prieur des