vraiment à Adam le mal et l’a fait pécher — de même vraiment qui mangera de ce fruit fasse toujours ma volonté. »
Des exécrations plus importantes s’étendent à tous les mets. Celle-ci en fait foi :
« En quelque partie du monde que vous soyez et de quelque nom que vous vous appeliez, je vous conjure, — Daimons qui avez la puissance de bouleverser le cœur des hommes et des femmes, — par Celui qui vous créa et peut vous détruire, — cette nuit venez sur ces nourritures, et sans retard influez-les autant qu’il convient, afin qu’elles aient la vertu de forcer l’homme ou la femme que je voudrai, à mon amour. »
La pomme dispose aux voyages, oblige lapins lointaine personne à tout quitter pour revenir.
Soyez sur pied avant le soleil levé le jour de Vénus (soit un vendredi), entrez dans un verger, cueillez-y la plus belle rainette, coupez-la en quatre, ôtez-en le cœur et mettez à la place un billet avec des caractères et des noms divins ; il faut incruster dans le fruit, sous la pelure soulevée, puis rebaissée, des paroles mystiques. Avec deux aiguilles en croix, vous traversez le fruit, disant : « Ce n’est pas toi que je traverse, mais qu’Asmodée traverse le cœur de celle que j’aime. » Jetez le tout au feu en marmottant : « Ce n’est pas toi que je brûle, mais, Asmodée, allume mon amour en cette femme comme brûle cette pomme. » Si vous avez glissé « le morceau de chair nommé hippomane », séché et réduit en poudre, au cœur d’une pomme rouge, faites manger l’un des quatre quartiers par celle que vous voulez soumettre. Ou faites boire cette poussière en un liquide ; si vous la gardez en poudre, touchez-en les habits ou la chair de la désirée.